Quenelles Party (et autres propos pas forcément lyonnais)
Après ma livraison de rhubarbe d'Alsace à la charmante Camille (sans son chat), je n'ai pas pu quitter Lyon sans passer chez Giraudet pour glisser dans ma glacière (diable, elle voyage toujours avec une glacière?) une boîte pleine de quenelles... Forcément je n'ai pas choisi les parfums les plus classiques, Miss Coloc' m'avait déjà emmené manger des quenelles de brochet dans un bouchon deux soirs plus tôt, j'ai donc choisi des quenelles aux épinards, d'autres à l'encre de seiche, d'autres aux céréales, d'autres encore au piment d'Espelette et quand même une petite touche de brochet avec deux quenelles brochet - écrevisse. Et avec ça mademoiselle? Un pot de sauce tomate au piment d'Espelette.
Ainsi quand on rentre à Strasbourg, qu'on enchaîne illico presto avec une journée de boulot harassante et que le frigo est désespérément vide, aucun problème puisqu'on dégaine le jocker de la Quenelle Party! Simplissime, rapide et... ohlala! Diablement délicieuses. C'était la première fois que je "cuisinais" (les guillemets sont de rigueur, le terme "réchauffais" étant à peu de choses près un peu plus adéquat) des quenelles et je me dis maintenant que c'est un peu idiot de ne pas m'y être mise plus tôt. Dites, y'a quelqu'un dans l'assemblé qui aurait une chouette recette que je pourrais garder sous le coude pour le jour où sur un coup de tête je déciderai de me lancer dans les quenelles à la lyonnaise maison?
Franchement, c'était top, si vous avez la chance d'avoir une boutique Giraudet pas loin de chez vous (bouuhhh pourquoi y'en a pas à Strasbourg?), courrez y, je suis conquise. Mention spéciale pour celle aux céréales: trop miam!
Suite au commentaire de My, la recette de quenelles de brochet en gratin de Lilo, Cuisine Campagne
Depuis le temps que Mercotte me faisait envie, à nous raconter ses stages chez Valrhona à grand renfort de superlatifs, ça me titillait... Cela dit l'idée de traverser la France pour suivre un cours de cuisine complètement chocolat ne m'avait pas sérieusement traversé l'esprit avant que le père Noël n'ait été divinement inspiré de m'offrir un bon pour un stage chocolaté. Youpi! J'ai donc passé une journée Purement Chocolat chez Valrhona et moi, généralement pas très bonne cliente pour les cours de cuisine, j'en suis ressortie conquise, ravie... et avec l'envie d'y retourner!
Le programme de la journée était chargé, entre une tarte au chocolat, un entremet chocolat & framboise pépin, une mousse au chocolat aux perles craquantes, des orangettes (et un point très très instructif sur le tempérage du chocolat) et des coulants au chocolat, y'avait pas de quoi chômer... Et pourtant à aucun moment je n'ai eu l'impression de précipitation: tout était toujours soigneusement expliqué et exécuté dans le calme et le soin du détail et la précision. Et surtout, on pouvait poser toutes les questions qui nous passaient par la tête (même si elles avaient un rapport très très éloigné avec la recette), Sébastien nous y répondait sans problème et il prenait le temps de détailler et expliciter ses réponses. J'étais conquise et ravie d'apprendre plein de choses utiles, certes peut être pas à la cuisine du quotidien mais à la pratique des basiques de la pâtisserie (j'avais choisi le stage avec soin: j'étais sûre que je mettrais souvent en pratique des techniques ayant trait aux tartes au chocolat et aux entremets ^^ Quant au tempérage du chocolat, mon unique essai ayant été un fiasco total, je n'avais plus envie de m'y atteler à nouveau... Mais là Sébastien a su me convaincre et cet hiver, je retente! )
C'est tout sauf un cours pingre: on peut y goûter tous les crus de chocolat que l'on souhaite, on nous apprend même à le déguster correctement (très intéressant!), on dépose avec délicatesse une feuille d'or sur votre tarte au chocolat, on vous laisse prendre des poignées et des poignées de perles craquantes pour les ajouter à votre mousse au chocolat, vous repartez chez vous avec votre tablier en tissu à l'effigie de la marque de chocolat pour crâner ensuite dans votre cuisine... C'est plein de petits détails mais avouez que c'est bien plus agréable que de se faire emballer dans un sac poubelle en plastique en guise de tablier non? Forcément on se dit que pour le prix que ça coûte c'est la moindre des choses mais si on calcul le tarif horaire, un stage chez Valrhona revient à +/- 25 euros l'heure et quand on rapport ça aux tarifs pratiqués par les trucs du genre atelier des chefs ou même cuisine aptitude à Strasbourg, on se dit rapidement que ce n'est absolument pas si cher que ça, surtout que là, on est un cran au dessus dans la qualité, l'apprentissage et dans la classe.
Je n'ai pas quitté Tain l'Hermitage sans passer par la boutique pour y acheter des kilos de chocolats (le contraire aurait été étonnant), j'ai trouvé en plus cette ville absolument charmante, en sortant de la gare j'ai été saisie par ces collines rayées de vignes partout autour de moi. Je suis ressortie de l'école du grand chocolat avec l'envie d'y retourner (forcément!) mais aussi celle de craquer pour le superbe livre de Frédérique Bau "Chocolat Fusion"... Ahh le chocolat! J'ai donc repris mon train la glacière pleine à craquer, mais après une petite dégustation avec Miss Coloc', j'ai réussi à faire une petite place pour une boîte pleine de quenelles :)
Si vous hésitez, n'hésitez plus très longtemps, ça vaut vraiment le coup à mes yeux, mais il faut juste prévoir de s'y prendre bien à l'avance car les cours sont complets bien longtemps à l'avance.
Valrhona - L'école du grand chocolat
Quand Miss Coloc m'a raconté qu'elle avait découvert un chouette restaurant iranien à Lyon, je lui ai dit qu'il fallait ab-so-lu-ment qu'elle m'y emmène quand je viendrais à Lyon. Et elle n'avait pas oublié.
Je me suis régalée, j’ai découvert la cuisine perse, une cuisine fine, délicate, parfumée, proche mais différente de la cuisine afghane. Si les entrées étaient un peu banales et faisaient penser aux mezze libanais (caviar d'aubergine, épinard au yaourt à l'ail, feuilles de vignes farcies, concombre au yaourt à la menthe, galette de viande, galettes de pomme de terre, aubergine au yaourt au basilic à l'ail…) les plats étaient à tomber. Des saveurs inédites, épicées sans être pimentées, subtiles. J’avais choisi le menu à 25 euros juste pour pouvoir enfin goûter un plat qui m’avait été présenté par une amie un peu comme un des plats nationaux de l’Iran : Khoreshté fessendjan, cuisse de canard à la sauce de noix aigre douce à la mélasse de grenade. C’était terrible, un délice ! Moi qui n’aime pas les noix, j’ai été fascinée par ce plat où toute l’amertume des noix avait disparue, j’ai fini la sauce du canard à la cuillère… C’est un plat surprenant, original, vraiment très savoureux. Miss Coloc n’a pas pu se résoudre à prendre autre chose que le Djoudjeh Kababé, brochette de coquelet au safran et au citron, qu’elle avait goûté et adoré la première fois ; et j’ai compris pourquoi quand elle m’a fait goûter son plat : c’était terrible. J’avais un peu hésité entre le canard aux noix et à la mélasse de grenade et le Khoreshté Ghormeh Sabzi, paleron de bœuf aux fines herbes, parfumé au citron vert séché, un des autres plats traditionnels iraniens dont on m’avait vanté les saveurs… J’ai quand même pu y goûter puisque M. a choisi ce plat mijoté et me l’a fait goûter : une viande d’une tendresse dingue, des parfums bien loin de nos traditionnels ragoûts.
Le décor est banal, voir un peu vieillot ; la présentation des plats très basique mais le service est souriant, le patron s’amuse à nous faire prononcer en iranien les noms des plats que l’on choisi, il est attentionné sans être envahissant (ce que je supporte en général très mal !) et le rapport qualité prix est vraiment correct: bref, je suis jalouse que ce restaurant ne soit pas strasbourgeois!
Les desserts sont eux aussi originaux et délicieusement parfumés : bizarrement, celui que j’ai sans doute préféré, c’est la mousse à la noix de coco à l'extrait de pétales de roses et pourtant j’ai beaucoup de mal avec les fleurs en cuisine, mais là c’était subtilement dosé et surtout la texture était parfaite… Le gâteau aux poires, à la cardamome, aux pistaches est moelleux, humide, parfumé, vraiment très bon et le flan persan à l'eau d'oranger aux pistaches n’a rien à voir avec la texture de « nos » flans, l’eau d’oranger est très délicatement dosée et même si c’est le dessert que j’ai le moins aimé des trois, il s’en sortait quand même très bien !
Encore une cuisine qui mérite d’être découverte et qui est elle aussi trop rarement proposée en France!
Le Petit Persan
8 rue Longe
69001 Lyon
Téléphone 04 78 28 26 50
http://www.lepetitpersan.fr/
Tarifs :
Entrées : 7, 8 euros
Plats : de 12 à 18 euros
Dessert : 6 euros
Menu : 18, 22 et 25 euros