Chic cheesecake
Pour la rencontre à l’Est il fut décidé que chacun ramène un petit quelque chose et que tout le monde goûte à tout… Certaines ont su très rapidement ce qu’elles allaient ramener, moi j’ai du un peu réfléchir… Pour le sucré c’était facile, on m’avait commandé un cheesecake. L’affaire était réglée mais pleine de lait et de blé :(. Ensuite, j’ai décidé de faire des soba à la japonaise car c’était original et aussi adaptable sans blé et sans lait. Mais ce n’est pas un plat passe partout quand même, c’était pas gagné, le dashi apportant un goût très particulier, je n’étais pas sûre que tout le monde aime. Mais en même temps il y avait largement assez de denrées prévues au menu pour que tout le monde mange à sa faim sans toucher aux soba. Et je crois qu’en fait, les soba sont plutôt bien passées. Contente.
Ensuite, et c’est là que ça se corse, j’avais prévu de faire un Gaspatcho de choux rouge. Recette de Elle à table, ici. En fait j’achète très peu de livres et de magasines de cuisine. Mais là je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai acheté Elle à table (grand mal m’en a pris). J’y ai vu un très chouette gaspatcho de chou rouge. Je me suis dit que c’était parfait. Sauf que… Je ne résiste pas à vous raconter ma bataille en duel avec ce $*!&#!! de chou rouge. Je lis la recette dans la matinée, pouah, trop facile, trop rapide, ça ira vite, en deux temps trois mouvement j’aurai mon gaspatcho (voui… ma pauv’ fille, tu te surestimes là). J’attends le soir pour m’y mettre. Je coupe finement mon chou rouge, épluche et coupe ma pomme, dose mon jus de pomme hop ! dans le blender…. Oui…. Plus de 10 minutes dans le blender plus tard, je n’ai qu’une pâte granuleuse… certes bien rouge. Ouais. C’est pas gagné. Je rajoute un peu de mélange eau/jus de pomme… je mixe encore et toujours et non, ça marche toujours pas. Je suis à deux doigts de téléphoner à ma mère « Mamaaannn ça marche pôôô!!! » mais je me dis que je suis une grande fille, je vais prendre les choses en mains et décide ainsi de recommencer mais en faisant cuire le chou rouge à la vapeur avant. Déjà cette étape prend des plombes et à ce moment-là ma kitchenette est déjà repeinte en rouge. [Ce qui n’étonnera pas ma mère. ] Bon, une fois le chou cuit, je recommence, pleine d’espoir. Chou rouge, pomme, jus de pomme, hop ! dans le blender… et non, ça ne marche toujours pas je n’ai qu’une épaisse purée. Bon c’est toujours mieux que la pâté granuleuse… Alors je rajoute des quantités hallucinantes de jus de pomme et d’eau, je mixe, je mixe et je remixe… et ça fini par prendre une texture correcte. Bon, à force de persévérance on y arrive. Et là je goûte… mon dieu, ça a le goût de (mauvaise) compote de pommes ! Bon, vu la quantité de jus de pomme que j’ai rajouté c’est à peine étonnant en fait. Mais, je ne peux pas ramener ce truc douceâtre, rose et au goût de pommes-pas-bonnes… Je tente de sauver le truc avec tabasco, sel et poivre… niette, c’est mauvais et ça reste mauvais. Je décide que j’ai passé déjà bien trop de temps là-dessus, que c’est pas grave si je viens sans puisque il y aura de toutes façons trop à manger. CQFD.
Je n'accuse pas complètement la recette de Elle à table (mais quand même...) je sais bien que mon blender ne m'a pas couté le prix d'un Kitchen Aid, mais bon, j'ai jamais eu de problème avec avant. Après le fiasco - que ma mère m’a conseillé de transformer en sorbet, ce que j’ai fait mais pas encore (osé) gouté- passons aux choses sérieuses…
J’avais vaguement compris que pour la rencontre à l’Est on attendait que je fasse un cheesecake, et bon, comme, je l’avoue, on n’a jamais trop besoin de me forcer pour ça, j’ai récidivé. Mais comme j’ai toujours une multitude d’idées en tête, je ne pouvais pas me résoudre à refaire une recette sûre, déjà testée et approuvée, donc au risque de me casser la gueule devant un jury d’experts (ça vous met la pression ce genre de rencontre mine de rien), j’ai quand même décidé d’innover. L’idée de la nougatine vient du livre Cheesecake de Keda Black aux éditions Marabout. Cependant j’avais envie d’un fond… un fond croustillant et croquant… Bref, j’allais emprisonner la couche fromagère moelleuse et fondante entre deux couches croustillantes.
Chic cheesecake
Pour 10 personnes/Pour un moule de 22cm de diamètre :
100g de chocolat au lait dessert
200g de pralin
130g de gavotte
400g de ricotta
400g de St Môret®
130g de sucre
4 œufs
Le zeste d’un citron
75g de farine
50g de beurre mou
1 cuillère à soupe de cassonade
60g de noix de macadamia
60g de noix de pécan
60g d’amandes
500g de sucre
100mL d’eau
Comment ne pas craquer pour un fond tout en praliné feuilleté…
Faire fondre le chocolat au bain marie, y ajouter ensuite le pralin puis les gavottes émiettées entre vos doigts. Bien mélanger.
Recouvrir le fond de votre moule à charnière d’une feuille de papier sulfurisé et y verser le praliné feuilleté, l’étaler uniformément au fond du moule à l’aide du dos d’une cuillère. Mettre au frigo ou au congélateur le temps de préparer le reste.
Le pralin.
Le pralin c’est un mélange noix/sucre 50/50.
Les noix (diverses, souvent un mélange amandes & noisettes)
sont enrobées de caramel puis mixées jusqu’à obtenir une pâte.
Quand on mélange le pralin à du chocolat, on a du praliné.
Et si on y ajoute des gavottes émiettées, c’est du praliné feuilleté.
S’occuper du fromage…
Préchauffer le four à 140°C.
Fouetter les fromages pour les assouplir. Ajouter le sucre, mélanger. Puis ajouter les œufs un après l’autre en mélangeant entre chaque œuf. Ajouter le zeste de citron et mélanger.
Cuire 1H.
Pendant ce temps mélanger la farine, le beurre et la cassonade du bout des doigts. Comme pour une pâte à crumble.
Après 1 heure de cuisson, saupoudrer ce mélange granuleux sur le haut du gâteau et mettre au four sous le grill à 140°C pour 10 minutes, histoire de faire dorer doucement ce petit crumble.
Laisser le gâteau refroidir dans le four éteint avec de lui faire passer 24 heures au frigo.
La nougatine ce n’est pas que pour les pièces montées…
Préchauffer le four à 180°C.
Etaler les noix sur une plaque du four et les faire dorer sous le grill autour de 10 minutes, mais surveiller, tout dépend de la puissance de votre grill.
Dissoudre le sucre dans l’eau et porter à ébullition, maintenir l’ébullition jusqu’à ce que le sucre prenne une jolie couleur dorée, ajouter alors les noix, mélanger pour bien les enrober de caramel puis retirer du feu et verser sur une feuille de papier sulfurisé. Essayer d’étaler un peu la préparation avec la cuillère en bois avant que le caramel ne fige. Laisser refroidir puis faire durcir au frigo. Ensuite il faut la réduire en éclats, je vous conseille de fractionner le parpaing de noix caramélisées en petits morceaux, de mettre chaque morceau dans un sac de congélation et d’y aller au rouleau à pâtisserie.
Au moment de servir le cheesecake, le recouvrir le d’une montagne d’éclats de nougatine.
Personnellement j’ai beaucoup aimé… le croustillant, le fondant et surtout la texture. C’était la première fois que je testais le mélange Ricotta/Saint Môret et je dois dire que c’est un mélange gagnant. Le Saint Môret permet d’équilibrer le côté dense apporté par la ricotta. Le cheesecake est donc moelleux et doux… Pas aussi fondant qu’un 100% philadelphia mais vraiment très bon. C’est mon avis et je pense que les « autres participants » ne vont pas hésiter à laisser une critique objective ici même (du moins, je l’espère).