Dolsot Bibimbap
Le bibimbap est sans doute le plat coréen le plus connu, pas un restaurant n’affiche pas de bibimbap à sa carte ! La raison ? Probablement car c’est délicieux ! Une de ces plats d’hiver chaleureux et réconfortant ! Il n’y a pas une recette universelle, chacun le cuisinant à sa façon et à son goût, variant les garnitures et les parfums. Le point commun c’est un bol de riz garni de plein de choses différentes, le plus souvent des légumes et du bœuf, un peu de sauce pimentée (indispensable !) et un œuf sur le plat. Ca donne un plat très coloré, l’idée étant d’alterner en cercle des ingrédients de couleur différente et de disposer l’œuf au centre comme une touche finale.
Souvent le bibimbap est qualifié de dolsot bibimbap : bibimbap dans un bol en fonde/pierre. Ca paraît être un détail pratique mais ca change tout : le bol en fonte est préalablement chauffé avant d’être garni, le bol brulant maintient les ingrédients au chaud pendant que vous dressez le plat mais aussi ensuite pendant la dégustation où il permet au plat de rester bien chaud jusqu’au dernier grain de riz (et il permettrait aussi la formation d’une sorte de croute de riz au fond du bol).
Le dolsot bibimbap se sert hyper chaud et hyper bien présenté… Ensuite on mélange tout sauvagement et on déguste. Ne cherchez pas à manger le bibimbap sans tout mélanger (je sais, ça fend le cœur), c’est bien moins bon que quand on mélange tout, certes ça ne ressemble plus à rien mais c’est trop bon ! Les saveurs et les sauces de cuisson se mélangent et le résultat est terrible.
Cette version du bibimbap est ma version du bibimbap classique, je le réalise à l’œuf cru car je trouve que c’est bien meilleur qu’avec un œuf au plat (le jaune d’œuf cru se mélange aux autres ingrédients apportant encore plus d’onctuosité) mais aucune obligation, suivez vos envies !
J’ai pour ma part acheté mes dolsot sur ebay, les bols en fonte sont livrés avec des assiettes en sorte de plastique qui permettent de placer le bol chaud dessus et de le servir sans se bruler les mains ni cramer votre toile cirée si jamais vous en avez une ;) La version de luxe peut même être livrée avec une pince spéciale qui facilite le maniement du bol chaud lorsqu’on le sort du four. La taille du bol est assez importante, il faut un diamètre assez important pour pouvoir joliment disposer tous les ingrédients (entre 17 et 19 centimètres de diamètre c’est bien je trouve) mais il ne faut pas que le bol soit trop haut (le plat est déjà copieux alors ne pas trop en rajouter, 7 à 9 centimètres c’est bien) et il faut que le bol ait un fond plat.
Et pour ceux qui ne veulent pas se lancer à la maison ou qui souhaiteraient d'abord decouvrir le bibimbap au restaurant, pour moi le meilleur c'est celui de chez Kim, je vous en ai déjà parlé plusieurs fois! Pour avoir testé beaucoup de restaurants coréens, celui là est vraiment top et j'ai de la chance, il est a Strasbourg :-)
Dolsot Bibimbap
Pour deux bols de riz
Les ingrédients avec une astérisque (*) se trouve plus facilement et à moindre coût dans les épiceries asiatiques
L’émincé de bœuf
Une tranche de 200g de faux filet
4 cuillères à soupe de sauce soja*
2 cuillères à café d’huile de sésame*
2 cuillères à café de sucre
Poivre noir
Graines de sésame
1 gousse d’ail pelée, dégermée et très finement émincée
Emincer la viande en lamelles ni trop fines ni trop épaisses.
Dans un bol mélanger la sauce soja, l’huile de sésame, le sucre, le poivre, les graines de sésame et l’ail. Faire mariner le bœuf au moins 30 minutes dans cette marinade, mélanger de temps en temps.
Sauce pimentée
3 cuillères à soupe de gochuyang* (sauce pimentée coréenne)
1 cuillère à soupe de sucre
1 cuillère à café d’huile de sésame*
2 cuillères à soupe de vinaigre de riz*
Mélanger tous les ingrédients, réserver.
Pousses de soja
1 poignée de germes de soja*
1 cuillère a café d’huile de sésame*
1 cuillère à café d’huile de tournesol
Sel & Poivre
1 gousse d’ail pelée, dégermée et très finement émincée
Plonger brièvement les germes de soja dans l’eau bouillante afin de les ébouillanter, égoutter, passer sous l’eau très froide et bien égoutter.
Mélanger tous les autres ingrédients dans un petit bol, y ajouter le soja bien égoutter et mélanger, réserver.
Carottes
2 carottes (pas trop grandes sinon une suffit)
Huile d’olive
Jus de citron
Sel & Poivre
Peler les carottes, les râper à la râpe épaisse. Assaisonner avec un filet d’huile d’olive, quelques gouttes de jus de citron, saler et poivrer.
Les épinards
125g de jeunes pousses d’épinards
1 cuillère à soupe + 1 cuillère à café de sauce soja*
2 cuillères à café de sucre
½ cuillère a café de mirin*
1 cuillère à soupe de gomasio blond
½ cuillère à café d’huile de sésame*
1 cuillère à soupe de graines de sésame
Porter une casserole d’eau salée à ébullition et préparer un saladier d’eau glacée. Blanchir les épinards 20 à 30 secondes dans l’eau bouillante, les égoutter et les transférer immédiatement dans l’eau glacée. Egoutter à nouveau puis presser plusieurs fois pour éliminer l’excès d’eau. Emincer grossièrement puis effeuiller un peu du bout des doigts. Réserver.
Mélanger la sauce soja et le sucre vivement pour dissoudre le sucre, ajouter le mirin puis le gomasio. Assaisonner les épinards avec tout ou partie de la sauce (selon votre goût), ajouter ensuite l’huile et les graines de sésame. Réserver
Alternative estivale : détailler en tranches ni trop fines ni trop épaisses un tiers de concombre, couper ensuite chaque tranche en deux. Saler un peu et parsemer de ciboule (ou ciboulette) finement ciselée.
Salade
Prévoir quelques feuilles de cœur de laitue (de petites feuilles, si les feuilles sont trop grandes les déchirer)
Œuf
Prévoir deux œufs extra frais
Graines de sésame
Riz
250g de riz japonais* (ou coréen) (ou la quantité qui vous plaira)
Faire cuire le riz au rice cooker, il ne doit pas être trop humide, mieux vaut ne pas mettre assez d’eau et en ajouter un peu pour prolonger la cuisson que de mettre trop d’eau et avoir un riz trop humide. Miantenir au chaud dans le rice cooker.
Cuissons et finitions, montage
Préchauffer le four à 180°C.
A peu près une demie heure avant de déguster le bibimbap, enfourner les bols à bibimbap vides dans le four.
Au dernier moment faire cuire l’émincé de bœuf : faire chauffer une poêle sur feu vif, égoutter la viande pour séparer la viande et la marinade, faire dorer la viande sur feu vif. Une fois qu’elle est cuite ajouter la marinade faire un peu revenir puis réserver hors du feu, toute la sauce ne doit pas réduire.
Si vous souhaitez réaliser un bibimbap à l’œuf au plat, réaliser en parallèle deux œufs au plat. Moi je préfère la version à l’œuf cru, je prépare mes deux jaunes d’œuf en veillant à bien enlever toute trace de blanc d’œuf et à garder le jaune entier.
Récupérer les bols (attention de ne pas vous bruler, il existe des pinces spécialement adaptées), y déposer au fond quelques gouttes (surtout pas beaucoup !) d’huile de sésame puis garnir de riz (une petite couche, ne pas en mettre trop, le plat est copieux). Garnir ensuite le riz délicatement et soigneusement de l’émincé de bœuf (ajouter à la viande 1 à 2 cuillères à soupe de sauce par bol), de laitue, de pousse de soja, de carottes et d’épinards (ou de concombre). Veillez à alterner les couleurs. Déposer dans un coin 1 cuillère à café de sauce pimentée (les plus téméraire en mettront un peu plus, pour moi 1 petite cuillère c’est trop peu mais 1,5 cuillère c’est limite trop donc adaptez à votre palais, moi je mets toujours une petite cuillère à café et je ramène le reste de la sauce à table et chacun peu ajuster à son envie - il faut que ca picote un peu sinon c'est pas un vrai bibimbap!). Finir par le jaune d’œuf (ou l’œuf au plat) au centre du bol, poudrer de graines de sésame.
Le dolsot bibimbap se sert hyper chaud (le bol brulant maintient les ingrédients au chaud pendant que vous dressez le plat mais aussi ensuite pendant la dégustation où il permet au plat de rester bien chaud jusqu’à la fin du repas) et hyper bien présenté… Ensuite on mélange tout sauvagement et on déguste. Ne cherchez pas à manger le bibimbap sans tout mélanger (je sais, ça fend le cœur), c’est bien moins bon que quand on mélange tout, certes ça ne ressemble plus à rien mais c’est trop bon !