Petits pots de crème à la vanille très onctueux et très crémeux
Il est toujours beaucoup plus facile d’épater la galerie avec un dessert compliqué qui en mettra forcément plein la vue plutôt qu’avec un dessert simple et classique qui nécessitera d’être parfaitement réussi - et ca c’est pas toujours facile. Par exemple, j’ai longtemps cru que je n’aimais pas les crèmes brulées, c’était juste que je n’en avais jamais mangé de bonnes, de très bonnes (comme celle de la vignette par exemple). Quand j’ai su que les crèmes brulées pouvaient être excellentes je me suis penchée sur la question et je n’ai pas réussi à obtenir la texture souhaitée : elles étaient souvent trop liquides (probablement pas assez cuites). J’ai abandonné les crèmes brulées pour partir à la recherche de la recette de crème à la vanille parfaite, j’ai tâtonné et finalement trouvé ce que je voulais : une crème crémeuse comme une bonne crème brulée mais à la différence des crèmes brulée je ne mets pas uniquement des jaunes d’œufs mais aussi quelques œufs entiers afin d’avoir quand même un petit peu de fermeté. Avec cette recette je suis arrivée pile à la texture que le souhaitais : ultra crémeuse, très onctueuse mais une crème qui se tient. Il restait à trouver le petit truc en plus pour rendre ces crèmes à la vanille parfaites : il suffit de les déguiser en crème brulée en les caramélisant au chalumeau. Avec le croquant et la gourmandise du caramel en plus c’est irrésistible ! Je les réalise dans des pots de faible diamètre mais assez hauts pour que l’on reste dans l’esprit « petits pots de crème » et non pas crèmes brûlées. Cela nécessite une cuisson longue mais je trouve que ça en vaut le coup, la hauteur de crème est un plus, je trouve ça plus agréable que les crèmes brulées toutes plates et je préfère ce ratio crème/caramel – j’ai donc depuis abandonné ma quête de recette de crème brulée parfaite. Ces crèmes à la vanille sont devenues un classique à la maison, je les fais souvent en dessert (avec des cannelés ou des cantuccini par exemple) et je peux dire que cette recette à elle seule rentabilise l’achat d’un chalumeau ;)
Petits pots de crème à la vanille très onctueux et très crémeux
Pour une dizaine de pots
500mL de lait entier
500mL de crème fleurette
Les graines d’une gousse de vanille
2 œufs entiers +8 jaunes d’œufs
120g de sucre
Pour caraméliser : 10 cuillères à café de sucre blond
Dans une casserole, faire chauffer le lait, la crème et les graines de vanille récupérée avec la pointe d’un couteau (ainsi que la gousse): porter à frémissement, ne pas faire bouillir. Laisser ensuite infuser hors du feu et complètement* refroidir (vous pouvez laisser infuser toute la nuit au frigo par exemple).
Dans un grand bol, fouetter au batteur électrique les œufs, les jaunes d’œufs et le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajouter ensuite progressivement et tout en fouettant le mélange lait et crème froid ou à température ambiante (en prenant soit d’enlever la gousse de vanille). Couvrir. Laisser ensuite reposer au moins 4h au frigo pour que la mousse qui s’est formée à la surface retombe**.
Préchauffer le four à 100°C. Remplir des ramequins (7 centimètres de diamètre et 4 centimètres de hauteur chez moi) avec cette préparation. Les disposer dans un plat à gratin ou dans la lèche frite du four, enfourner, ajouter de l’eau dans le plat ou la lèche frite jusqu’à environ mi-hauteur des ramequins. Cuire les crèmes au bain marie pendant 2h15 (attention : le temps de cuisson est à adapter à la taille de vos ramequins !).
Laisser les crèmes complètement refroidir au réfrigérateur avant de servir.
Au moment de servir, verser sur chaque crème une cuillère à café de sucre blond, caraméliser au chalumeau. A défaut, vous pouvez décorer les crèmes de framboises fraiches mais il manquera le croquant du caramel.
* Si le mélange est trop chaud, lorsqu’on le mélange aux oeufs il risque de les cuire.
** Comme on fouette beaucoup le mélange il se crée une mousse, si on ne la laisse pas retomber et qu’on garni les ramequins, il y aura de la mousse à la surface qui va disparaître à la cuisson mais qui empêche de garnir les ramequin généreusement jusqu’au bord ce qui est très facheux.