lundi 31 janvier 2011
Une vie en cartons - Tarte rustique aux poires, chocolat et noix
Il ne faut pas seulement trier, il faut jeter. Et beaucoup. Jeter, jeter et encore jeter. Ou donner, beaucoup. Et ça c'est pas trop mon truc. Les petits rien du quotidien, les petite choses sans valeur qui ont bercé mon enfance, ça ne se jette pas.
Fouiller dans ses placards oubliés, retrouver ses plus belles pièces de dinettes soigneusement rangées et emballées dans une boite de chaussure Babar, redécouvrir sa phénoménale collection de savonnettes d'hôtel (il peut y avoir la guerre, je mourrais peut être de faim mais je serais toujours propre) (et sa savonnette préférée: celle du Kenya avec un éléphant sur la boite déchiquetée et scotchée au fil des ans), découvrir dans une boîte Quality Street les aliments miniatures en pâte à sel, réalisés et peints avec ma nounou et avec lesquels je jouais à la dinette, garder le ticket du manège du parc de la ville d’à côté retrouvé dans un tiroir de ma mère, retrouver les TShirt fétiches du collège, ceux que l'on choisissait soigneusement pour aller aux booms, redécouvrir des projets d'arts plastiques du lycée que l'on avait complètement occulté, retrouver aussi sa grenouillère préféré (avec les lettres de l'alphabet) que l'on mettait à Nounours, remettre la main sur l'appareil photo polaroid qui faisait des photos d'identité dont on ne se souvenait plus, trier avec elle les robes que ma mère portait quand j'étais enfant et constater bizarrement que celles que je préférais alors sont sans doute les plus démodées, voir toute une vie disparaitre dans des cartons qui ne suivront pas mes parents dans leur nouvel appartement.
Au milieu des cartons de la cave, voir défiler son étale de marchande smoby, un nombre incalculable de poupées et de peluches, ses mini plaques de cuisson en plastique, un téléphone à roulettes vintage, toute une vie de chaussures (ma mère ayant plus ou moins collectionné les chaussures de tous les membres de la famille pendant près de trois décennies...), devoir jeter sa première paire de converse et les adidas bleu et jaune que l'on aimait tant, comprendre que si j'achète quatre fois les même ballerines repetto c'est sans doute car ma mère m'avait acheté trois fois les mêmes petites sandales en cuir bleu marine dans des pointures différentes (sans compter le même modèle qui apparait aussi deux fois en blanc), reconnaitre des habits que l'on portait sur des photos et au moment où je n'y croyais plus, découvrir au fond d'un vieux carton pampers la robe de mes trois ans. La sauver, bien évidemment. Par contre ne pas remettre la main sur sa poupée préférée…
Retrouver dans les valises de mon père quelques perles comme ce forfait de la plagne plus vieux que moi et cette coupure de presse "Comment se nourrir pour embellir"(!). Sauver précieusement et discrètement ses plus belles billes, son premier porte monnaies en cuir rouge où l’on rangeait soigneusement ses quelques pièces, sauver nos cahier de CP à ma sœur et à moi, nos dessins de maternelle et nos cahiers de poésies, garder mes rédactions de français, le pull blanc de quand j’avais à 6 ans, avec le liseré vert et les cerises rouges, ces baskets roses taille 27 que j'avais sur les photos de la ferrade et cette paire de bottes en caoutchouc rouge en souvenir des photos d'une balade en foret, en jogging rouge et noir, où je m'étais retrouvée fort embêtée quand après avoir marché dans une flaque, au pas suivant la botte rouge était restée toute seule au milieu de la flaque, sans moi. Replonger dans les livres sur lesquels on a appris à lire, se souvenir des histoire qu'on me lisait le soir au lit et se voir dire que non, on ne peut pas garder tous les livres qui sont dans le buffet... éclater en pleurs.
Photographier cette cuisine où j'ai dû faire mon premier gâteau, celle où j'ai réalisé un nombre incalculable d'oreillons aux abricots puis de nougats glacés et qui depuis tout ce temps n'a pas bougé d'un iota... ou si peu. Faire ses derniers pas dans sa chambre vide, se dire qu’on n’y reviendra plus, serrer les dents. Être un peu déçue à l'idée que la table de la cuisine en carrelage sur laquelle on a mangé tous les matins, tous les midis et tous les soirs pendant des années sera laissée là... Que maintenant tout ça appartient à quelqu’un que je ne connais pas mais dont le mauvais goût en terme de luminaire n’est plus à démontrer…
Rentrer à Strasbourg la voiture pleine de tout ce qui est si précieux que ça ne peut pas être confié aux mains des déménageurs, avant de prendre la route, photographier ses parents sur le pas de la porte.
Tarte rustique aux poires, chocolat et noix
Pour la pâte (selon Laurence Salomon)
225g de farine complète
75g de petits flocons d'avoine
3 cuillères à soupe de sésame blond
1 cuillère à café rase de sel
3 cuillères à soupe de cassonade
2 cuillères à café de poudre équinoxiale d’O. Roellinger (cannelle, vanille, poivre noir, épices)
4 cuillères à soupe d'huile d'olive
+/- 130mL d'eau
Pour la garniture :
1kg de poires mûres mais fermes
4 œufs
200mL de crème de soja (type « soja cuisine »)
3 cuillères à soupe de cassonade
200g de chocolat noir grossièrement découpé
100g de noix grossièrement concassées
1 pointe de couteau de cannelle
1 pointe de couteau de piment d’Espelette
Préparer la pâte :
Dans un bol, mélanger la farine, les flocons d’avoine, le sésame, le sel, la cassonade et la poudre équinoxiale. Ajouter ensuite l’huile d’olive et juste assez d’eau pour former une belle boule de pâte homogène. Emballer dans du papier film et réserver au frais le temps de préparer la garniture.
Préparer la garniture :
Peler et épépiner les poires, les détailler en petits dés, réserver.
Dans un bol, fouetter les œufs, la crème de soja et la cassonade. Y ajouter le chocolat, les noix, la cannelle et le piment d’Espelette, bien mélanger puis ajouter les poires, réserver.
Préparer la tarte :
Préchauffer le four à 180°C.
Étaler sur une feuille de papier sulfurisé la pâte à tarte à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, foncer un moule à tarte avec et verser la préparation poires – noix - chocolat, lisser la surface de la tarte et enfourner pour 30 minutes.
Commentaires
comme ce témoignage est beau .. c'est tellement déchirant de retrouver et perdre au même moment , ces bribes d'enfance.... j'ai éprouvé aussi cela quand mes parents ont quitté l'appartement qu'ils occupaient depuis toujours , au dessus de leur boutique , quand ils ont pris leur retraite. Depuis, la jeune femme qui a repris les lieux ,nous a invités à visiter , et j'ai nouée d'émotion en découvrant que dans la lingerie , qui avait été la chambre de l'un de mes frères,elle avait gardé le papier peint ddesaananannées 70
Chez mes grands-parents, j'aurais préféré devoir trier plutôt que de voir disparaitre le carnet de cuisine de ma grand-mère que je regardais à chacune de mes visites...heureusement que j'avais noté ses recettes les plus classiques!!!
Gardes bien précieusement tous ces souvenirs de ton enfance. Pour ma part, chacun de mes enfants possède une boite avec quelques habits fétiches, petits objets et jeux particulièrement appréciés, que je garde jalousment pour leur donner...plus tard!C'est très émouvant, ce que tu racontes là. Ca me rappelle le déménagement des mes parents, il y a 2 ans. J'ai gardé non seulement les cahiers de CP, les carnets de poésie, et les rédactions de français, mais aussi les cahiers d'allemand, les classeurs d'anglais, même les maths. Je me dis toujours que ce sont des souvenirs importants, et qui pourraient servir à d'autres par la suite (c'est une lubie, bien évidemment, ma soeur n'a jamais touché un seul de mes anciens cahiers pour s'aider à réviser).
Mes parents ont quitté le périurbain très proche de Strasbourg (et un appartement) pour aller plus loin dans la campagne (dans une maison), et je dois te dire que j'apprécie peut-être encore plus de me rendre chez eux aujourd'hui, pour la campagne certes, mais aussi parce que de nouveaux souvenirs s'y créent.
Et j'aime la douce nostalgie qui surgit lorsque je me rappelle du temps de l'appartement (tout comme j'aime la douce nostalgie de l'époque où je vivais à Rennes... j'aime beaucoup ces souvenirs de lieux).
J'espère que toi aussi, tu te créeras des souvenirs dans leur nouvel appartement. (et tu as l'air d'en avoir sauvé beaucoup de l'ancien)
BisesAie! Vous me rappelez que mes parents donnaient au fur et à mesure que nous grandissions ma sœur et moi certains de nos jouets. En lisant votre billet mon cœur s'est d'abord serré et puis j'ai pensé à ces enfants dont certains étaient absolument craquants et aux instants de joie qu'ils ont dû avoir avec nos jouets... C'est tout de même chouette de pouvoir conserver des objets souvenirs: l'été dernier j'ai ainsi pu voir ma nièce adorée dans ma petite robe au petit chien, un grand bonheur tout simple!
Pas facile de se séparer de ce qui représente toute une partie de notre vie... Courage! et il faut se dire que les souvenirs, eux, seront toujours présents.
Petite correction pour la marque Smoby, il n'y a qu'un seul "o". Etant mes employeurs, je ne pouvais pas laisser passer
Je te souhaite de vite retrouver ta bonne humeur enjouée et le réconfort nécessaire pour atténuer cette nostalgie.
Bises !Comme je te comprends
je suis moi-même passée par là, et j'avais le coeur déchiré. C'est dur de quitter un appartement que l'on a habité pendant presque 20 ans, et de revoir tous nos souvenirs d'enfance défiler devant nos yeux au travers d'objets et autres.
Mais pour tes parents ce n'est pas non plus évident. Ils tournent une page de leur vie et quittent leurs repères.
Courage...EH BEN ...
c'est la déprime aujourd'hui ! Ah lala les cartons ou les rangements c'est toujours dur pour nous nostalgiques qui avons une petite part de notre identité, de notre histoire dans ces choses de la vie. Meme les quartiers, les pièces, ou encore les cahiers d'école. Je dois être le seul mais j'adore revoir mes anciens controles, relire mes expressions écrites et tout. Mais les gens ne comprennent pas, surtout les matérialistes : "t'en as pas besoin, tu jettes"... Mais on va se battre !! ^^
noter ces moments importants
Voici un post bien émouvant. Il y a un mois j'ai eu comme cadeau de Noël l'obligation de ranger le grenier de chez mes grands-parents. Ce fut une dure épreuve, mais le peu de choses qu'on garde acquièrent d'autant plus de valeur dans nos cœurs. Je pense que tu reliras ton message du 31 janvier 2011 dans quelques années (ou mois, ou jours), et après avoir versé une petite larme tu seras ravie d'avoir noté ces instants plein d'émotion. Même ta tarte est nostalgique!
comme je te comprends !!!! moi , en tant que maman de 3 enfants qui doivent avoir ton age , je me pose la question de " comment pouvoir garder "!j'ai moi même gardé mes "barbies " et mes photos de CP ....ils en ont traversé des océans !!difficile de faire table rase d'une partie de vie ! garde ce que tu peux ! et le reste sera gardé profondément dans ton coeur !
bzooosTon post est très émouvant, il me parle d'autant plus qu'il y a quelques mois mes parents ont eu aussi fait le vide, mais sans rien dire. J'ai tant pleuré quand j'ai appris cette nouvelle toute mon enfance partie aux mains d'inconnus chez Emmaüs...
Garde ce que tu peux garder, mais n'oublie pas que les bon moments passés vivront à jamais dans ton cœur. Tu peux perdre les objets mais pas les souvenirs !
Cette tarte !! Miam !déménager...
je m'imagine que c'est plus simple quand on n'a déjà tourné des pages (l'appartement vieillot de ma naissance, la maison où j'ai marché, fait mes premiers dessins, fait du roller sur la terrasse, appris la balançoire à ma petite soeur, et puis, l'appartement où j'ai pleuré, enragé, et d'où je suis partie,soulagée...) aujourd'hui encore, les cartons à faire (et le tri à faire -cruel tellement je suis attachée aux petites choses, un ticket de cinéma, un carnet de vieux croquis, des petits mots échangés entre copines...).
ce ui est chouette, c'est d'arriver à leur trouver une jolie place, dans des cartons (ou sur les étagères) à ces souvenirs précieux et essentiels...
merci pour ton billet et ces bribes de ton histoire...
je rêve de partager une part de tarte avec toi pour parler téléphone à roulettes (le même à la maison!...) et robe préférée (à smocks et pleine de lettres roses et jaunes...)
je t'embrasse!Chère Loukoum,
il est rare que tes billets soient aussi intimistes et c'est bien dommage parce que tu excelles dans ce registre! Celui-ci est très bien écrit et je pense que tout le monde se retrouve dasn ton récit. Je viens également d'aider mes parents à faire de gros rangements, j'ai du me contraindre à jeter quelques sacs de souvenirs, mais dans la bataille j'ai trouvé un vieux livre aux pages jaunies, à la couverture en cuir noir : le livre de recette de mon arrière grand père, cuisinier de profession. Comme quoi, se replonger dans le passé, c'est beaucoup de nostalgie mais aussi beaucoup de bonheurÀ chaque ligne de ce message me revient une image… ah, les aliments en pâte à sel que j'avais faits, une de mes robes de petite fille (en nylon orange avec une grosse fleur en plastique), les disques vinyls, mes cahiers d'école ! Voilà 12 ans que nous avons dû faire ce tri, avec déchirement parfois, j'ai gardé tout ce qui était possible. Et pourtant, il m'arrive maintenant de réussir à jeter certaines choses, peut-être parce qu'à l'époque j'étais encore au début de ma vie de famille, alors qu'aujourd'hui, de nouveaux souvenirs se construisent chaque jour et que mes enfants prennent aussi le relais de la mémoire ?
Je vais devoir ranger moi aussi, entre le grenier et ma chambre, quand je rentrerais en France en mai. J'ai déjà vécu un déménagement, a 10 ans, donc beaucoup de mon enfance n'a pas suivi... Mais avec l'âge, je suis devenue sentimentale. J'ai dans mes placards une collection énorme d'objet Diddl, qui ne valent plus rien maintenant, mais dont je suis incapable de me séparer. Des morceaux de papier que je décrêtais comme rare... Qui prennent trop de place maintenant !
Enfin, la tarte aux poires semblent pouvoir aider un peu à se soigner de devoir jeter tant de souvenirs !Praline Rose: merci!
Elo: tu as raison, j'aurai été traumatisée s'ils avaient tout jeté sans me le dire. Heureusement c'est pas trop leur genre (ma mère sait que ce serait le drame)
croukougnouche: ahhh, heureusement qu'il n'y avait pas de papier peint vintage chez nous sinon je sais pas comment j'aurai fait pour le laisser
Estellecalim: j'ai eu la chance, j'ai pu aussi récupérer une foule de choses chez ma grand mère, certaines que j'utilise tous les jours ou presque
liliprairie: ah je connais ce sentiment: tu sais ce que tu vas trouver mais tu as envie d'aller fouiller, c'était pareil chez ma grand mère!
Christel: heureusement j'ai sauvé le carnet de ma grand mère!
Bache: toi aussi tu as l'air d'avoir gardé pas mal de trucsLes cours j'en ai gardé certains mais au final assez peu face à la masse que l'on a balancé! Je pense que j'irai maintenant plus souvent chez mes parents mais à mon avis ce sera "chez mes parents" et pas "chez moi" ^^
Véro: quand je pense que c'est Leclerc qui fait disparaitre les Coop...
Nouk: tu travailles pour eux? Tu design les nouveaux étales de marchande? ^^
Trytocook: le pire c'est que je n'ose pas relire mes rédactions de lycée de peur de trouver ça vraiment trop naze
Le citron: argh, le cauchemar. A ta place je serai allée chez Emmaus chercher à récupérer des trucs (oui je sais, je suis perdue pour la science, faudra que l'en parle à mon psy... Patoumi, où es tu?)
Melle chéché: merci pour ce message, tu viens quand tu veux pour la tarte!
Solenne: merci beaucoup!Hey !
Quelle nostalgie dans ce billet ! Moi-même j'ai longtemps été très attachée à ces petites choses, mais j'ai appris à faire un peu le tri (vivre à l'autre bout du monde aide à faire des choix...). Il reste énormément de moi chez mes parents mais je sais que si un jour il faut trier, j'y arriverai presque (enfin je crois). Mais j'ai déjà stocké dans des cartons les principaux souvenirs d'enfances injetables, en prévision (qu'ils aillent pas déménager pendant qu'je suis loin !!)
Bon courage !Merci pour avoir partagé tous ces souvenirs!!
L'enfance, que de nostalgie. C'est vrai que l'on perd pleins de choses dans les déménagements et au fil du temps, mais on aime bien ressortir tous ces souvenirs! Et les plus beaux sont ceux qui restent dans notre mémoire!
Au fait, tu crois que tu vas pouvoir tout caser chez toi? ^^ Je ne crois pas que j'aurais pu rendre ma cuisinière miniature dans ma cuisine grandeur nature!Voilà un billet bien mélancolique et touchant. Difficile de perdre la maison de son enfance. Le petit détail qui m'a remué, c'est idiot, mais ce sont les gâteaux en pâte à sel dans une boite de Quality Street : il faut croire que c'est un classique car j'ai conservé de ma grand-mère deux de ces boites en métal pour ranger les créations culinaires en pâte à sel de mes filles, comme je le faisais lorsque j'étais petite. Souvent, ce qui permet de réinvestir de manière joyeuse cette nostalgie des plaisirs de l'enfance, c'est d'en retrouver l'essence dans de nouveaux rituels qu'on s'invente mais aussi de les transmettre, quand on peut, à ses propres enfants. Au fond, nous nous attachons aux objets parce qu'ils nous racontent une histoire qui est la notre.
Chère P.,
Quand je lis ce billet, je sais pourquoi on se connait en vrai!
PS1: mes premières Converse étaient roses et j'adorais mes Adidas rouge et bleu de la deuxième et troisième année de médecine
PS2: j'avais aussi une marchande Smoby! (premier gros cadeau de Noël de mes parents l'année de la naissance de ma soeur)
PS3: mon four, G. et moi allons adorer cette tarte!Tu as effectivement beaucoup de chance d'avoir su garder tout ça! Malheureusement, avec mon petit frère quand nous avons commencé à vouloir nous faire un peu d'argent de poche on a fait une bourse de Noël...et là c'est le drame c'est ce jour où j'ai vendu mon van Barbie...tellement culte comment j'ai pu faire ça!!! Et dans un autre registre, il y a peu de temps, j'ai débarrassé mon ancienne chambre pour en faire un dressing pour ma mère, et j'ai réussi à sauver...mon premier soutien-gorge...D'ailleurs mon copain m'a trouvé très bizarre quand je lui ai dis que je voulais le garder...il a peut-être raison en fait!
Bonne journée.C'est toujours compliqué les déménagements, ses propres déménagements, ceux des parents, des grands parents.. Même quitter notre appartement que nous n'aimions pas trop pour du mieux (notre maison à nous avec jardin,vraie cuisine,chat et tout), et bien ça nous a laissé une sensation de vide très étrange (très passagère aussi, heureusement!!)... Après j'avoue que j'ai (par chance) encore une partie de mon ancien stock de jouets, bouquins, cours, habits chez mes parents dans leur immense cave et dans ma chambre (- atelier couture) (tout ça je ne le doit qu'à mon père , ma mère étant une "jeteuse - donneuse frénétique".. du coup mon étale Smoby, mon téléphone à roulettes, mon vélo bleu, mon schtroumpf à roulettes sont passés par une quantité de cousins..). Mais j'ai quand même conservé les choses les plus importantes comme des poupées, des habits de bébé, des mots de copines du CE2 à la seconde, mon petit sac à goûter de la maternelle orange en cuir avec une souris dessus,mes livres de contes, des bulletins de primaire, mes agendas depuis le collège, des chaussures (j'ai même réussis à sauver les superbes chaussures d'adolescente des années 70 de ma maman (compensées en liège) qu'elle allait jeter(?!) (parfois je me demande de qui je tiens) ouf!). J'ai même gardé le moulage en plâtre de ma machoire avant mon premier appareil dentaire (et là je me dit que je devrais tenir un peu plus de ma maman!)
Tu auras bien des choses à accumuler encore, et en plus rien que ce blog te sers déjà à accumuler une partie de tes souvenirs, c'est formidable non?Et puis c'est chouette d'aller chez "ses parents" aussi!
bon courage
++Certaines pages sont plus faciles à tourner que d'autres. S'agissant de l'enfance, faire une croix définitive sur un lieu comme celui qui nous a vus grandir, vivre, nous construire, donne parfois l'impression qu'on nous ampute (en partie) de notre passé. D'où l'attachement que l'on peut avoir aux choses et l'envie de garder précieusement ces témoignages de ce que nous avons été, de ce que nous avons vécu.
Nous avons pas mal de choses en commun, dont le téléphone à roulettes (enfin, il appartenait à ma benjamine) et la robe à carreaux). Et cette tendance à ne pas savoir se séparer des choses (enfin, après moults déménagements, je commence à accepter de jeter-).
Chez mes parents, ma chambre est également pleine de tous ces souvenirs-là.
Bon courage, je t'embrasse!j'aime comment tu racontes ces souvenirs si personnels, et qui malgré tout nous parlent - enfin me parlent, je pense que nous sommes de la même génération : les adidas rayées le prouvent, et j'avais presque la même robe verte à carreaux
et la coupe de cheveux aussi !
on a tous un peu vécu cet attachement à des lieux, des objets, des moments…
du coup mon cœur se sert un peu d'évoquer tous ces souvenirs…A te lire, énumérer toutes ces choses qui peuvent paraître futiles, peu importantes, anecdotique, et bien l'émotion m'étreint pourtant, et de façon sincère.
Je me vois tout simplement, moi aussi, replonger à l'occasion d'un déménagement dans ces souvenirs d'enfance (pourtant bien proches !) : le dessin d'une pomme fait en maternelle ; une peluche en forme de singe, complètement éventrée et aux couleurs passées, mais totalement indispensable ; une dissert de français de 1ère ; une collection de petites boîtes métalliques ; un sac de des fameux pogs ; un t-shirt customisé par mes soins pour un tournoi de volley du lycée... Pffiou ! Que d'émotions !Je te comprends, c'est horrible ...
Mais tu as de la chance d'avoir pu sauver des souvenirs !! Les miens sont partis à la poubelle ... on a même pas pu faire le tri ... les bouquins de fin d'années remplis des mots des copines de collège, les romans d'adolescentes, mes dessins etc ... rohhh j'avais réussit à oublier ... snif ...ça fait un moment que je suis ton blog, et un moment que j'ai envie d'y laisser un mot.
Je viens d'enterrer mon grand-père, le dernier de mes grands parents, et avec lui est partie un gros morceau de mon enfance. En déménageant sa maison, j'y ai déniché des vieux mako moulage que j'avais fièrement exécutés, mais il faut savoir tourner la page...
Très joli article....
A bientôtbien contente de voir que l'on garde a travers le monde ...
la transmition ... n'est ce pas là, la reussite d'une vite ...
transmition du savoir, des objets, de l'histoire ... des photos ... des recettes ...
et laisser une trace, rien qu'une toute petite grace a la poupée qui deviendra collector pour nos arrieres ...Je n'ai jamais vécu vraiment ça, de façon aussi radicale et j'ai aussi énormément de mal à jeter, je viens d'exhumer des vieux jouets que j'ai passer un week-end à nettoyer (passer à l'eau les trucs en plastiques, bien laver les vêtements de poupée qui sentaient le moisi...). Mais j'ai fait des heureuses ! Un second Noël en fait ! Et beaucoup de souvenirs d'enfance que je partage aujourd'hui avec les filles...
elra: thanks!
Gen: mais je ne l'ai pas gardé! (je n'ai pas gardé tout ce qui a était listé ici...)
Nathalie: merci pour ce chouette message!
P. : tu me diras si vous faites la tarte. Je l'avais ramenée en week end à la neige avec des copain après la T. ...
J'ai eu de "fausses" converses beiges kickers quand j'étais toute petite mais ma vraie première paire de converse était dans les ton bleus avec un imprimé genre foret tropicale stylisée (hum... dit comme ça ca fait très bizarre), et j'avais écrit plein de choses au stylo bic dessus sur les parties en plastique comme on le fait quand on est au collège/lycée
L'étale Smoby est parti chez d'autres enfants mais j'ai gardé les saucissons et cuisses de poulet en plastique qui allaient avec. Et les étiquettes de prix à planter au milieu des citrons
Nouk: comme dit dans un commentaire plus haut, tout ce qui est listé ici a été retrouvé lors du déménagement mais pas forcément gardé. Sinon je compte stocker dans la nouvelle cave de mes parents et dans ma nouvelle "chambre"
Wolke: moi heureusement ma mère était mon alliée
Gracianne: merci!
Cécile: je t'embrasse aussi!
Baluchon: j'ai jeté mes pogs mais ma soeur a gardé les siens ^^ Merci pour ce message
melopapilles, Jamila, unefeesurledos: merci merci!
OOhhh! Alors je ne serai pas la seule nostalgique sur cette planète!!
dur, dur de déménager les souvenirs d'enfance... courage et merci pour toutes ces belles recettes que tu partages!
Linette
(http://cuisinebylinette.blogspot.com/)