The last one (ca se passe comme ça...)
Depuis toujours pour moi l’année commence vers septembre ou octobre et en janvier, le nouvel an est juste une fête, pas vraiment la nouvelle année. Je ne suis mentalement pas prête à acheter des agendas de janvier à janvier; je crois que le jour où je le ferais ça voudra peut-être dire que je suis devenue vieille. Je me souviens de mes années de collège et de lycée ou chaque année, à la fin de l’été, je choisissais à Arles ou à St Remy, avec le plus grand soin, l’agenda que je trimballerai toute l’année dans mon sac à dos.
Après plusieurs semestres hydrides qui m’ont tenue éloignée des amphi, celui là s’annonce riche en cours magistraux, TD et compagnie. Une vraie rentrée à la fac. Mais pas n’importe laquelle : la dernière. Si tout se passe bien. On a beau choisir des filières longues dans l’espoir de faire durer la vie étudiante, quand les copains commencent à quitter la fac puis à aller bosser dans d’autres régions, la fac n’a plus la même saveur… Je n’aurai jamais cru dire ça un jour mais à force d’avoir un peu trop prolongé ma vie à la fac, je suis plutôt contente d’en finir avec l’université cette année… En attendant j’ai décidé de savourer cette dernière année, profiter des emplois du temps lacunaires, des journées libres en pleine semaine, des cours parfois si barbants qu’on s’en dispense et des séances de ciné à quatre euros… quand j’aurai plongé dans la dure réalité du monde du travail d’ici quelques mois, je sais pas pourquoi mais je pense que ce sera moins cool ;)
En attendant, un plat parfait pour la rentrée ! Le week-end dernier, N. est revenu de chez sa grand-mère avec les dernières tiges de rhubarbe de la saison – cette année, on en a eu pendant des mois, c’était chouette! - et quelques kilos de quetsches. Il m’a dit « Si jamais tu as une idée, ou envie de faire quelque chose… » et un peu plus tard il a ajouté qu’il avait un magret au frigo pour cette semaine. J’ai répondu illico que je voyais bien le magret avec la rhubarbe et les quetsches et lui m’a dit qu’il le voyait bien en burger, comme il m’en avait déjà fait une année pour mon anniversaire. Vendu ! Ne pensez surtout pas que hacher un magret de canard c’est « gâché », c’est pas gâché, c’est juste trop bon !
Duck Burger au chutney quetsches – rhubarbe
Pour deux burgers (2 personnes) :
Quelques feuilles de salade verte
1 tomate
1 morceau de comté
1 magret de canard
2 petits pains individuels, ici du pain au levain à la farine un peu complète : c’est encore mieux
2 belles cuillères à soupe de chutney quetsches – rhubarbe (voir plus bas)
Laver et essorer la salade verte, vous pouvez même l’assaisonner si vous voulez. Laver et détailler en rondelles la tomate. Détailler en lamelles ni trop fines ni trop épaisses le comté, enlever la croûte. Réserver tout ça.
Enlever le gras du magret de canard, découper la viande en morceaux et la hacher. Avec les mains (propres !) façonner des steaks hachés de canard, les fariner recto verso puis les faire dorer et cuire juste ce qu’il faut dans une poêle où vous aurez chauffé un peu d’huile ou de graisse de canard.
Couper chaque petit pain en deux, enlever le trop-plein de mie (mais en laisser quand même un peu), tartiner le pain du bas avec du chutney, déposer un steak de canard, ajouter ensuite dans l’ordre souhaité des rondelles de tomate, des feuilles de salade et du comté, refermer le pain et déguster en ne tarissant pas d’éloges à l’égard du cuisinier.
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Chutney rhubarbe et quetsches
Pour 2 pots :
500g de quetsches
500g de rhubarbe
240mL de melfor (à défaut du vinaigre de cidre)
80g de cassonade
Sel & Poivre
1 cuillère à café de muscade ou de quatre épices (au choix)
1 pointe de couteau de piment d’Espelette
2 fèves tonka finement concassées
1 oignon rouge épluché et finement émincé
50g de raisins blonds
Laver puis sécher les quetsches, les dénoyauter et bien vérifier si elles ne sont pas véreuses (si trop de quetsches étaient véreuses, penser à en rajouter autant que vous avez du en jeter - histoire que les proportions soient conservées).
Laver et éplucher la rhubarbe, la découper en petits morceaux.
Dans un fait-tout, mélanger le melfor, la cassonade, le sel, le poivre, la muscade, le piment et les fèves tonka. Porter à ébullition tout en mélangeant pour dissoudre le sucre, maintenir l’ébullition deux minutes puis ajouter les quetsches, la rhubarbe, l’oignon et les raisins. Laisser mijoter sur feu doux 45 minutes en n’oubliant pas de remuer de temps en temps: il ne doit plus y avoir de liquide en fin de cuisson, la préparation doit être comme compotée.
Mettre en pot : utiliser des bocaux parfaitement propres et à chaque fois une rondelle en caoutchouc neuve et ébouillantée ; remplir le bocal de chutney encore très chaud jusqu’au niveau de remplissage, vérifier que les rebords du bocal sont parfaitement propres avant de le fermer.
Vous pouvez stériliser les bocaux si vous ne comptez pas consommer tout de suite le chutney : placer au fond d’un grand (c’est important) fait-tout un torchon propre, disposer les bocaux dans le fait-tout, essayer de les coincer les uns contre les autres sinon utiliser un autre torchon entre les bocaux pour empêcher les chocs. Remplir le fait-tout d’eau jusqu’à 1 centimètre au-dessus des bocaux. Mettre sur feu vif et porter à ébullition, une fois que l’eau bout, maintenir l’ébullition pendant une minute. Voilà, c’est stérilisé, il ne reste plus qu’à récupérer les bocaux sans s’ébouillanter.
Étiqueter et stocker.
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Rien à voir: J'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé alors j'ai eu l'idée que mes lecteurs alsaciens allaient peut être pouvoir m'aider. Début juin (oui, je sais, ça date!) il y a eu un mini salon de l'agriculture place Kleber à Strasbourg: "La ferme en ville", je l'ai traversé le vendredi soir (04/06) après avoir dîné à l'épicerie avec LN et il y avait un groupe de jazz en concert au milieu de la place et je n'ai pas eu la présence d'esprit de chercher son nom: quelqu'un pourrait-il par hasard me donner le nom de ce groupe?