dimanche 9 mai 2010
Le gâteau des premières années à la fac (gâteau aux épices et aux fruits au sirop)
Mes premières années de fac furent très studieuses. J’étais conditionnée pour ne faire que bosser, oublier le concept de vie sociale et d’activités extrascolaires histoire de décrocher LE concours. Après il en fut autre chose, mais là n’est pas le sujet. Le boulot, simplement parfois entrecoupé de longueurs à la piscine les dimanches matins et des séances de cinéma de 11h ces mêmes dimanches… En soit, comme je suis arrivée à mes fins, je ne l’ai pas trop mal vécu. Quand je me rappelle ces années, je revois d’abord mon petit studio avec sa kitchenette et je me souviens des allers-retours vers l’appart juste à côté où habitait ma meilleure amie. À cette époque, pour ne pas avoir une consommation abusive de chocolat, en hiver, je stockais mes tablettes de chocolat dans ma boîte aux lettres, deux étages plus bas. Ainsi il fallait que j’ai une véritable envie de chocolat pour aller me chercher un carreau. Je vous entends rigoler :) J’ai arrêté ce manège le jour où en ouvrant ma boîte aux lettres toutes les tablettes avaient disparu !
À cette époque, je ne cuisinais pas, je passais bien plus de temps derrière mon bureau que derrière ma kitchenette ; je mangeais tous les midis au resto u (je n’en suis pas ressortie traumatisée - sauf par les courgettes à l’eau) et le soir c’était des pâtes ou de la soupe (le plus souvent en brique). Je faisais par contre régulièrement de la compote de pommes (à partir de minimum deux kilos de pommes car si déjà je passais un peu de temps à cuisiner quelque chose, autant que j’en ai pour quelque temps !) (et je mangeais beaucoup de compote – et de yaourts). Il y avait quelques exceptions : parfois je me faisais des Käseknepfle ou je me nourrissais de tranches de pâté en croûte que mon père me déposait. Et puis aussi, parfois, je préparais un gâteau. Un gâteau tout simple, avec les ingrédients du placard mais aussi avec les fruits du placard donc des fruits au sirop. J’ai customisé la recette au fil des essais pour finalement m’arrêter à celle là. Ca faisait des années que je n’avais plus fait mon gâteau aux fruits au sirop mais dernièrement j’ai eu envie de le refaire (sans doute l'ambiance des révisions!), j’ai demandé à N. s’il pouvait récupérer un bocal de mirabelles au sirop chez sa grand mère et j’ai refais ce gâteau. C’était une très bonne idée car je ne me souvenais plus à quel point il était bon ! Banal mais bon. Un gâteau basique, pas humide mais tendre et moelleux, parfumé et ponctué de fruits. Ne zappez pas le saupoudrage du gâteau par le sucre vanillé (ni le sucrage du moule) : ça donne une croûte croquante et presque caramélisée irrésistible. Emballé dans du papier alu il se conserve très bien ce qui peut être pratique quand on travaille seul chez soi mais ce qui n’est pas obligatoire si on l’emmène à la bibliothèque où on révise avec les copains. Faite selon vos habitudes, mais moi je suis comme mon chat : asociale, alors je révise chez moi ;)
Le gâteau des premières années à la fac (gâteau aux épices et aux fruits au sirop)
Pour un moule rond de 22 centimètres de diamètre
125g de beurre
3 oeufs
100g de sucre
1 cuillère à soupe d’extrait de vanille
1 cuillère à café de cannelle en poudre
½ cuillère à café de muscade en poudre
150g de farine
½ sachet de levure chimique
200g à 400g de mirabelles ou de quetsches au sirop (quantité à adapter selon votre envie)(poids égoutté)
2 cuillères à soupe ou 2 sachets de sucre vanillé
Préchauffer le four à 180°C.
Travailler le beurre en pommade, réserver.
Fouetter les oeufs entiers avec le sucre, le mélange va blanchir et devenir mousseux (plus vous fouettez, meilleur le gâteau sera), ajouter ensuite tout en fouettant, la vanille, la cannelle, la muscade, la farine, la levure puis le beurre pommade. Fouetter le tout.
Egoutter les fruits, les dénoyauter si nécessaire/désiré et les ajouter à la préparation, mélanger.
Verser la préparation dans un moule beurré et sucré (déposer un voile de sucre sur toute la surface beurrée), lisser la surface du gâteau et saupoudrer de sucre vanillé.
Cuire 30 minutes. Laisser un peu refroidir avant de démouler sur une grille. Laisser complètement refroidir avant de découper une part.
Commentaires
j'adore le coup des tablettes planquées dans la boîte aux lettres ! moi à l'époque je planquais mes gourmandises dans un placard fermé à clef, et je plaçais la clef dans un endroit improbable et difficile d'accès. J'ai arrêté quand je me suis rendue compte que ça n'avait aucun effet dissuasif ...
bisesaaahh! le chocolat! quelle violente et pernicieuse addiction!
Pour ma part , pas de planque , mais je n descends pas au dessous du 80% , 70 à la rigueur.
le café serré ,non sucré est toujours ( bien) accompagné d'un carré ( hum! gros !)
ton gâteau est bien tentant , avec sa saveur d'épices , mais ayant dépassé largement la tranche d'âge autorisée , je ne confectionne , ni ne déguste ce genre de pâtisserie , sauf circonstances exceptionnelles ... hélas!J'habitais une micro chambre dans une résidence étudiante, en face de la fac (pratique le matin j'allais réserver ma place dans l'amphi -et oui, c'était comme ça à la fac de médecine, moins de places que d'étudiants, en tout cas jusqu'à Noël environ- et puis je revenais petit-déjeuner -chocolat chaud et pain au lait).
Il y avait une cuisine commune mais j'étais comme ton chat et toi et du coup, je mangeais à des heures pas possibles, à trois heures de l'après-midi ou onze heures du soir, pour ne croiser personne.
J'écoutais la radio et j'allais au cinéma, plutôt le dimanche après-midi. J'ai assidûmment fréquenté aussi la cafétéria-presse de l'hôpital pour les journaux et les magazines.
Le samedi matin, j'allais au marché mais je n'achetais pas grand chose, j'observais, je respirais, je prenais souvent juste du pain et des pommes.
La vie a changé, et je préfère maintenant!
Je t'embrasse.Le Cookie Masqué: tu m'étonnes, si tu sais où est la clef c'est perdu d'avance. Il faut mieux la confier à quelqu'un dans ce cas ^^
croukougnouche: depuis quand il y a des âges pour les gâteaux? je ne suis pas au courant....
Patoumi: ah oui la radio c'est vrai, c'est en arrivant à la fac que je me suis mise à écouter la radio. Je crois que je n'aurai pas supporté d'habiter sur le campus... mais il faut dire que je n'avais pas à réserver ma place!
Babeth: ce gâteau n'est pas un gâteau light... ET le pâté maison c'est trop bon!Je ne me remets pas des tablettes planquées dans la boîte aux lettres, c'est unique... Pour moi, l'après-lycée = années de colocation mémorables, qui m'ont bien aidée à supporter la prépa notamment. Je ne crois pas que j'aimerais revivre cette période mais elle m'a permis de rencontrer des gens formidables avec qui j'ai passé de tellement bons moments que ça compensait tout le reste. En cuisine, je me souviens que l'on se relayait, pour le meilleur mais aussi pour le pire (!). Et que sous couvert de magnésium on s'est bien "empiffré" de chocolat aussi.
Jolis souvenirs et jolie recette itou.
BisesPlanquer son péché migonn dans sa boîte aux lettres, le concept est génial ! Crois-moi tu devrais déposer l'idée !!! Sauf que je crains qu'il n'y ait pas de boîte aux lettres assez grande pour moi
J'ai quelques pots de conserves à écouler de l'été dernier, avant de refaire le plein et j'avoue que ta suggestion me séduitAlors merci !
Planquer son péché mignon dans sa boîte aux lettres, le concept est génial ! Crois-moi tu devrais déposer l'idée !!! Sauf que je crains qu'il n'y ait pas de boîte aux lettres assez grande pour moi
J'ai quelques pots de conserves à écouler de l'été dernier, avant de refaire le plein et j'avoue que ta suggestion me séduitAlors merci !
Mon souvenir culinaire de mes années fac ce sont les kilos de m&ms, chocolat et autres sucreries que je pouvais engloutir en sortant de mon stage en psychiatrie: il y réglait une telle ambiance lourde que chaque soir il me fallait ma dose de sucre. C'était compulsif !
Depuis je travaille avec des enfants et je fais moi-même mes sucreries : et je préfère de loin maintenant !
Par contre, le coup de la boîte aux lettres, j'en reviens pas ! As-tu trouvé le coupable alors?!Je ne suis plus à la fac, mais je suis un peu à ce régime-là en ce moment (les tonnes de boulot n'aident pas...). L'histoire du chocolat m'a beaucoup fait sourire, moi je n'avais qu'un étage à descendre pour en voler dans la boîte à chocolat familiale (j'ai vécu chez mes parents pendant mes trois premières années d'études).
Et cette recette-là ne me fait pas peur, comme beaucoup sur ton blog ! Celles qui m'effraient un peu, ce sont celles qui demandent beaucoup d'étapes et de temps.J'ai toujours cuisiné même étudiante, mais beaucoup de junk food, beaucoup de pdt fromagères, avec une prédilection pour le camembert. Beaucoup de compote aussi, et des crumbles de compote ! Ton gâteau me rappelle un peu celui de ma mère, plus humide avec des conserves de fruits maison et fruits secs. Même genre de gourmandise régressive à mon palais...
Le coup des tablettes perdues c'est rude.L'âge limite:
Oui, tu as raison il n'y pas d'âge limite pour déguster las pâtisseries mais de poids limite toléré , si , et passé un certain seuil on stocke au lieu de tout brûler,hélas!!! alors tu vois , ce n'est pas que la gourmandise m'ait quittée , mais je dois lui rabattre son caquet ! adieu nougatine chérie, crumbles crousti-fondants .... de temps en temps seulement...Qu'est-ce que j'envie les mirabelles grand-mère !
Quand j'habitais ma minuscule chambre de bonnes au septième sans ascenseur, que ma cuisine était aussi ma salle de bain et mon bureau, que je n'avais qu'un mini frigo, un mini-four et un rice-cooker, j'allais à la cantine midi et soir ! Le week-end, c'était riz - salade ou boîte rapportée de la maison (enfin un vrai repas !) ou sandwich. Les moindres tentatives de gâteau se soldaient en échec (soyons honnêtes, je ne savais pas cuisiner). (j'ai trop honte !)
Le gâteau était-il meilleur que dans ton petit four d'étudiante ?!miam !
Moi c'est ma grand-mère qui me faisait ce genre de gâteaux mais toujours avec ses pèches au sirop.
Par contre pour le beurre pommade je veux bien mais quand je l'incorpore à la préparation il reste en tout petit morceaux et ne se mélange pas de façon homogène.
Tant pis la il est déjà dans le four mon gâteau ! bientôt cuit !
Je suis étudiante et cuisine sans cesse ! c'est mon plaisir.SOUVENIRS...SOUVENIRS
Je vides mon congél en vue des promesses faîtes par mon jardin de me le remplir à nouveau et j'avais des questches à pas trop savoir en faire. Je les ai converti dans ton gâteau.Simplement bon (l'ai même pas pris en photo pour le mettre sur Mmon blog) mais le referai pour sur me rappelle le gâteau au beurre de mes vacances. Souvenirs...souvenirs... (c'est une chanson de qui ?)
Coucou !
Je crois que c'est le premier commentaire que je laisse sur ton blog mais il y a bien longptemps que je le suis. C'est un de mes préférés. J'aime beaucoup ton style d'écriture, les histoires que tu racontes dans chaque billet (ça m'évoque souvent des souvenirs)et bien sûr les recettes en elles-mêmes et les photos !
J'étais moi aussi étudiante il y a très peu de temps et je me reconnais dans ce que tu racontes : je mangeais les plats de ma maman congelés (ramenés dans des tupperware pour ne pas cuisiner)et bien sûr des tablettes de chocolat !
Par contre je n'avais pas de four dans mon studio, donc j'ai pas fait un seul gâteau pendant cette période. Heureusement, il y avait le weekend pour me mettre à la cuisine chez mes parents.Tu m'as fait sourire avec ton histoire de tablettes de chocolat... mais il n'empêche que, gourmande comme je suis, il serait raisonnable que j'adopte une technique similaire!
Ton gâteau m'a l'air parfait pour le goûter. Je suis encore dans ces "années fac" et entre deux cours, je ne dirais pas non à une jolie part fruitée!Cécile: j'ai testé la collocation à deux mais pas la multicolloc'... ça doit être sympa mais je sais pas si c'est compatible avec mon caractère...
Parigote: pas trop le choix, il n'y a que deux personnes qui à mon avis avaient la clef: la syndic et le postier... Mais j'ai pas oser leur demander ou mettre un mot à leur attention dans la dite boite aux lettres...
Camille: je ne sais pas si il était meilleur mais je n'avais en tous cas pas souvenir qu'il soit si bon (!)Moi je ne rentrais pas assez souvent chez mes parents pour fonctionner avec les tupp' de maman
Comment tu as appris à cuisiner et t'es tu mise à la cuisine? Un déclic? Une nouvelle cuisine?
Marie, Noulette, VEBEYERE: merci de votre retour, ravie que vous ayez aimé!
Estelle: moi je n'ai pas de micro onde alors je trouve d'autres choses ^^
Alépine: merci beaucoup pour ton message! Je suis encore étudiante mais comme je n'ai plus de concours à préparer je prends maintenant le temps de cuisinerComme je ne rentrais pas souvent chez mes parents je ne pouvais pas me nourrir des tupp' de maman. J'ai tenu un an sans four et ensuite j'ai fait comprendre à ma mère que c'était tout simplement in-dis-pen-sa-ble!
lilith, Tiuscha, marie, marion, calisse: je suis toujours étudiante. La seule différence c'est que je ne prépare plus de concours du coup j'ai du temps libre, des activités et je cuisine! D'ailleurs la plupart des recettes postées sur ce blogs lors de ses premières années ont été réalisées dans ma mini kitchenette... ce n'est que quelques années plus tard que j'ai déménagé et découvert les joies d'une cuisine un peu plus grandeCa me rappelle les années où je tentais le concours d'orthophonie, aucune vie sociale!
Je l'ai finalement eu et depuis je cuisine! C'est même devenu un moyen d'avoir un petit peu d'argent de poche!
Merci en tout cas de partager ta passion pour la cuisine et des recettes toutes plus délicieuse les unes que les autres. Tu as beaucoup de talent.A la fac...
C'est un peu loin pour moi...et mes souvenirs de ces années ne sont pas gastronomiques !!! La semaine, c'était alimentaire, sauf mon année au Québec pendant laquelle je passais chef cuisto' le week-end pour le groupe qui restait sur le campus...ça n'était pas de la grande cuisine mais j'en garde d'excellents souvenirs
Alors: ce n'était pas vraiment de la multi-colloc', disons que nous avions trouvé un "plan" qui s'avéra parfait: ma meilleure amie et moi louions le premier étage d'une maison tandis que deux très bons copains louaient le second. Et comme personne d'autre n'habitait cette maison, nous avions une paix royale, et la possibilité de se retrouver ou de s'isoler selon le moral et les humeurs. Ce fut l'entente parfaite durant les deux années que dura l'expérience. Je te rassure, je ne suis pas sûre du tout que j'aurais tenté ça avec qui que ce soit d'autre (ce sont des gens que j'ai connus en prépa et ce n'est qu'après celle-ci -quand ns ns connaissions alors déjà bien- que nous avons envisagé ça pour la suite de nos études).
Voilà pour la petite explication.
Des bises.J'ai du déménager pour suivre mon conjoint en Espagne donc plus question d'orthophonie (mon espagnol n'est pas assez précis).
Donc je prépare des patisseries et des desserts que je vends à un traiteur.
Le label "francais" aide à la ventemais niveau matières premières c'est dur! J'ai du me mettre à faire mes propres gavottes, pralin etc
Nous faisons moit'-moit' sur les bénéfices de la vente, ce qui me fait un peu d'argent de poches.
Avec tes talents je suis sure que tu pourrais faire de même!
Si tu veux de plus amples infos tu peux m'envoyer un mail.Je ne rentrai pas souvent, non, mais je faisais des provisions, et mes parents passaient parfois à Paris.
C'est un peu bizarre, mais je me suis mise à la cuisine à cause d'une immense solitude, quand je suis arrivée à Lyon (j'avais beaucoup plus de temps après la prépa, et puis je n'avais pas vraiment d'amis, et la cantine était immonde)Cécile: en effet ça m'a l'air absolument parfait comme plan!
Fred: merci pour les détails! C'est sympa mais je ne pense pas que je puisse m'y mettre: non seulement ici le label français n'apporte rienmais en plus je n'ai pas de temps libre de façon assez régulière pour pouvoir faire des livraisons régulières... Et puis le prix des matières premiers est aussi un peu un frein! En tous cas c'est chouette pour toi!
Camille: je comprends, j'ai vécu ça aussi: le trop plein de temps dispo après avoir passé tout son temps à bosser et à ce moment là j'ai pris un job à côté!Je ne me remets pas du message de Fred!!!!! Elisabeth et Paul n'arrêtent pas de me dire que je devrais vendre mes marmelades sur le marché (!!!), que ça me ferait "un bon travail" (sic),ça me fait tjs marrer qd ils me disent ça, alors en lisant Fred, je me prends à rêver.
Encore faut-il avoir les talents nécessaires (et je ne fais pas de fausse modestie en disant cela, je le pense vraiment) et trouver comment écouler les choses.
En tous cas, je trouve ça extra!
Bonjour Loukoum,
Quels beaux souvenirs tu as, et avec quelle émotion tu nous les racontes.Je suis sur que tu vas encore mieux apprécier ce gâteau maintenant.
bon dimanche à toi
hervé (lesateliersdhys)