Strasbourg – Paris – Montréal
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Comme l’a dit récemment (et divinement bien) dit Peggy (il faut absolument que vous alliez la lire), les blogs c’est un peu Disneyland : tout le monde il est beau, tout me monde il fait des trucs extra beau-bon à manger, tout le monde il est mon copain et lors des rencontres tout le monde il est supragentil… Mais la réalité c’est que lors de rencontre, on accroche plus ou moins bien avec certaines personnes et pas avec d’autre. Quoi de plus logique en effet ? qui a dit que du moment que deux personnes prennent du plaisir à cuisiner, elles vont forcément s’entendre divinement bien ? Nous avons tous une vie derrière le blog, enfin, surtout une vie avant le blog. Et blogguer est souvent un jouet, un jouet où l’on joue son propre rôle, le vrai rôle mais que l’on accommode à notre sauce afin de ne laisser transparaître que ce que nous voulons et en nous gardant bien d’exposer certaines autres choses. Le blog est une représentation complètement subjective et partielle de nous ; que nous en ayons conscience ou pas. Nous offrons donc une représentation tronquée, mais nous laissons transpirer entre les lignes un univers, une ambiance… et c’est souvent ça qui me charme, personnellement.
Toujours est-il que si parfois à l’approche d’une rencontre on appréhende, on se demande inconditionnellement si la mayonnaise va prendre… Cette fois ci, étrangement, je n’avais pas peur. Je savais que le courant allait passer entre elle et moi. Je sais bien que ce genre de situations est dangereux : si la rencontre ne fonctionne pas on est doublement plus penaud (et déçu). Qu’importe. À travers ses billets et ses photos Ninnie m’avait attirée dans son univers. Et sa mitaine me plaisait. Au fil des cheesecakes billets nous nous étions peu à peu rapprochées et l’annonce de sa venue à Paris m’avait terriblement tentée… L’envie de la rencontrer en chair et en os, l’envie de parler à bâtons rompus, l’envie de la découvrir vraiment… Pendant un certain temps la raison me disait que ce n’était vraiment pas raisonnable (pour diverses raisons personnelles) et puis j’ai craqué, je suis allée acheter mon billet de train et la semaine dernière je suis montée pour la première fois dans le (tant attendu) tgv-est.
Et je ne m’étais pas trompée, j’ai eu l’impression de la rencontrer un peu comme on retrouve une amie que l’on a pas vu depuis quelque temps : on se connaît mais il manque un petit plus. Un peu comme si nous n’avions pas eu à rompre la glace. Si la rencontre a commencé sur une fausse note puisque le loir dans la théière où nous avions rendez-vous était fermé (sans doute en travaux), nous avons vite trouvé un café où nous asseoir et là nous aurions pu rester assises des heures à papoter, à enchaîner les cafés et les thés et à regarder la pluie tomber derrière la vitre… nous aurions pu mais nous avions toutes deux envie d’aller jeter un coup d’œil à droite et à gauche… alors sous nos parapluies, nous avons traversé Paris… Beaucoup à pieds, un peu en métro nous avons sillonné la capitale pendant deux jours y dénichant quelques produits et livres introuvables dans nos provinces, mangeant assisses face à face sur des balançoires, nous promenant entre les étals d’un marché, décidant de ne pas faire une queue hallucinante chez Ladurée, trouvant l’expo sur Lichtenstein ridiculement rikiki, faisant les gourmandes, bavardant, riant et retrouvant quelqu’une autre dans un restaurant japonais où les heures ont défilées sans que l’on ne le réalise …
Marion a parlé de
petit poucet, Lilo de son côté angélique… Elles ont toutes les deux
bien raison, et moi je dirai que j’ai passé deux fabuleuses journées en
compagnie d’une fille souriante, enthousiaste, curieuse… J’apprécie une rencontre quand elle arrive à s’affranchir du
côté culinaire des deux personnalités, quand on se découvre vraiment…
et là je dois dire que nous n’avons eu aucun mal à parler d’autre
choses à a nous retrouver dans des lieux qui ne font pas forcément
partie du « Paris culinaire »...
Merci Ninnie pour ces deux journées passées avec toi!
A très bientôt j'espère...
Petite pensée pour Lauriana
qui aurait aimé être avec nous et que nous
aurions aimé rencontrer nous aussi
Métro parisien
En cadeau bonus, l’expression québécoise la plus incongrue :
« Magasiner du linge »… comprendre « acheter des vêtements » :-)